26 nov. 2008

De la synchronicité.

De même que la psyché et la matière sont contenues dans un seul et même monde, elles sont en outre en contact permanent et reposent finalement sur des facteurs transcendants incompréhensibles. De fait, il est possible et même très probable que la matière et la psyché soient deux aspects différents d’une seule et même chose. Les phénomènes synchronistiques me semblent incliner dans ce sens: du non-psychique pourrait se comporter comme du psychique, et inversement, sans qu’il y ait de relation causale entre eux.

CG Jung
Theoretische Überlegungen zom Wesen des Psychischen,

17 nov. 2008

De l’archétype du Père.

(...)Dans le pôle opposé, c’est-à-dire l’archétype du Père qui représente l’esprit, nous trouvons les associations mythologiques suivantes : l’air qui se meut, le vent, le souffle des fantômes, ce qui excite la folie, les apparitions d’esprits défunts; on pense au pneuma, à la psyché, aux lutins, aux esprits, aux diables, aux démons, aux anges, aux vieillards secourables. Au niveau personnel, on associe cet archétype à la figure du père, du vieux professeur, de l’autorité du prêtre. L’esprit est l’élément de la psyché qui active, qui donne des ailes, qui meut, ravive, stimule, excite, allume, inspire et dynamise. Il excite l’enthousiasme et l’inspiration. C’est pourquoi Jung a défini l’esprit comme un principe de mouvement spontané et d’activité qui possède la qualité intrinsèque de produire des images libres et situées au-delà de la perception sensorielle, et la capacité de les manipuler de manière autonome et souveraine. 

Marie-Louise Von Franz
Matière et psyché

De l’archétype de la Mère.

Jung a regroupé les aspects les plus importants de l’archétype de la Grande Mère suivant des représentations typiques comme, au niveau personnel, celles de la mère, de la grand-mère, de la belle-mère, de la nourrice, de la bonne d’enfants, de l’aïeule, de la déesse, de la Vierge Marie, de la Sophia. Elle est la fin du désir de délivrance. Elle est le paradis, le royaume de Dieu, l’Église, le morceau de terre, le ciel, la terre, la foret, la mer et les eaux stagnantes, la matière, les enfers, la lune, le champ, le jardin, la roche, la grotte, l’arbre, le jaillissement de la source, les fonts baptismaux la fleur, le mandala, le four, l’âtre, la vache, le lièvre et les animaux domestiques en général. Psycho1ogiquement elle représente un principe bienveillant, choyant, qui donne support, qui active la croissance, qui fertilise et qui nourrit. C’est le lieu de la transformation, de la renaissance, du secret, du caché, du sombre, du monde des morts, de ce qui dévore, empoisonne, angoisse, et de l’inévitable. Toutes ces représentations procèdent de l’archétype de la Mère primordiale.

Marie-Louise Von Franz
Matière et psyché